Nos premiers pas en Equateur…

Après une longue journée en colectivo-discothèque puis bus tout terrain, notre première étape en Equateur est la petite ville de Vilcabamba.

Sa particularité : un article du Reader’s Digest en 1955 mentionnait un nombre important de centenaires. Résultat : tout plein d’occidentaux (notamment nord-américains) un peu hippies se sont installés dans cette ville. Cinquante ans plus tard, on entend plus parler anglais qu’espagnol dans les rues ! Malgré le bon café et la douceur de vivre, nous ne nous sommes pas attardés à Vilcabamba. En plus, la boulangerie française était fermée 😉

En quête de plus d’authenticité, nous nous rendons dans la ville de Loja. Nous notons des différences avec les deux pays précédemment visités, la Bolivie et le Pérou. Le niveau de vie semble plus élevé, en partie peut-être à cause de l’utilisation du dollar US en tant que monnaie nationale depuis 2000. Nous dégustons nos premières bières artisanales équatoriennes et nos premières viennoiseries équatoriennes. Nous sommes ravis de constater qu’il y a des boulangeries aux odeurs alléchantes à presque tous les coins de rue !

La ville de Loja se trouve non loin du Parc National Podocarpus, qui sera le but d’une excursion à la journée. Nous empruntons le sentier des miradors, dans le secteur des hauts-plateaux. Nous sommes encore dans une « forêt de nuages ». Effectivement, arrivés au sommet, nous n’avons la vue que d’un côté de la vallée. Le sentier, qui longe les crêtes, est raide, boueux et venteux. L’avantage, c’est qu’on n’aura pas croisé grand-monde ! Et que le climat ensoleillé et sec de Loja nous aura permis de faire sécher rapidement nos chaussures de rando, qui ont pris un énième bain !

Nous nous sommes ensuite dirigés vers Cuenca, capitale régionale. Cette ville dont le centre colonial date du XVIème siècle nous a un peu rappelés Sucre en Bolivie et Arequipa au Pérou, avec son lot de jolies églises, ses rues pavées, ses nombreux restaurants et bars. Nous avons visité le musée du chapeau « panama », qui, comme son nom ne l’indique pas, est fabriqué dans la région. Ce type de chapeau de paille était porté par les ouvriers équatoriens qui ont participé à la construction du canal de Panama, d’où le quiproquo. Le musée-boutique retrace les différentes étapes qui consistent en la récolte et le modelage des pousses du palmier, le tressage, la mise en forme du chapeau, l’éventuel blanchissement, enfin l’application du bandeau. Delphine s’est accordé un petit plaisir-souvenir de ce voyage en faisant envoyer un colis de chapeaux en France ! 

Pour s’échapper à nouveau de la ville, nous avons fait une randonnée dans le parc national Cajas. À près de 4 000 mètres d’altitude, il est composé de centaines de lacs glaciaires, dispersés au sein de hautes prairies andines. Le sentier passait également au milieu d’une forêt aux arbres tortueux, créant une atmosphère digne des contes de Grimm. Malheureusement, nous avions mal choisi notre jour, le temps était bruineux et venteux.

Mais cela n’a pas entaché notre motivation à découvrir encore l’Equateur, en poursuivant par la côte pacifique Sud !